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Dans les systèmes d'evacuations

Les systèmes d’évacuation des eaux représentent des pièges pour l’ensemble de la petite faune et pour les amphibiens en particulier. Des milliers d’animaux tombent chaque année au travers de grilles et aboutissent dans les canalisations d’eaux claires et dans les installations collectrices. Il existe pourtant de nombreuses mesures permettant de réduire considérablement ce problème dans les systèmes d’évacuation des eaux, les bassins de rétention, les stations de pompages et les stations d’épuration.

Un Crapaud commun et plusieures grenouilles rousses dans un système d'évacuation

Un crapaud commun et plusieurs juvéniles de grenouille rousse sont piégés dans un système d'évacuation (© Simon Gaus Caprez)

Pourquoi les amphibiens se retrouvent-ils dans les égouts ?

L’ensemble des systèmes d’évacuation des eaux, en commençant par les bouches d’égout, les tuyaux d’eaux claires, les regards et les chambres grillagées, représentent des pièges pour les batraciens qui sont incapables de s’en échapper. Les éléments les plus problématiques sont sans conteste les bouches d’égout au grillage large qui récoltent les eaux de surfaces. Les conditions humides attirent les amphibiens, en particulier lorsque ceux-ci traversent des routes durant leurs migrations entre leurs habitats (sites de reproduction, habitats d’estivage et d’hivernage). Ce phénomène de piège est souvent accentué par les trottoirs qui forcent les batraciens à longer le bord des routes jusqu’aux bouches d’égouts.

Une fois piégés, les batraciens n’ont aucune chance de revenir en arrière. Ils seront emportés lors de la prochaine mise en eau et finiront leur périple dans les canalisations, parfois même jusqu’à la prochaine station d’épuration. Les bassins de rétention et les stations de pompages constituent également des pièges pour les amphibiens qui s’y retrouvent aisément piégés si rien ne les empêche d’y accéder.

De même, les mises sous terre de ruisseaux, de surverse de plans d’eau sont autant de sources de mortalité pour les batraciens.

Quelles mesures permettent de remédier à cette situation ?

La mise en œuvre de mesures à même de réduire la mortalité des batraciens dans les systèmes d’évacuation des eaux nécessite une collaboration entre canton, commune, service des eaux et l’exploitant des installations concernées. L’engagement d’associations de protection de la nature ou de privés peut être décisif dans ce processus. Les mesures décrites dans le document «Amphibiens dans les systèmes d'évacuation» se basent sur les principes suivants :

  • Favoriser l’infiltration naturelle des eaux de pluie
  • Réduire l’espacement des grilles des bouches d’égout afin que celles-ci ne représentent pas un piège pour la petite faune
  • Prévention de la mortalité dans les regards et les chambres par des mesures constructives (cf notice pratique Amphibienschonende Entwässerung (en allemand)) et la mise en place de rampes d'échappements (cf section rampes d'échappements pour amphibiens)
  • Mise en place de rampes d’échappement dans les bassins de rétention, les stations de pompages et les stations d’épuration
  • Prise en compte des batraciens lors de la planification de l’entretien des éléments constitutifs des systèmes d’évacuation des eaux.

Le karch et ses représentants régionaux sont à votre disposition pour de plus amples informations et pour vous aider à trouver des solutions adaptées à votre problématique.

rampes

Rampes d'échappements pour amphibiens

Ils existent plusieurs solutions comme rampes d'échappement pour les amphibiens. Les suivantes peuvent être recommandées: 

Clarifications préalables

Afin d'utiliser une rampe d'échappement pour amphibiens de manière judicieuse, il convient de clarifier au préalable les questions suivantes :

  • Les amphibiens arrivent-ils dans le puits par des conduites d'alimentation ou par des tuyaux ouverts (sans coude plongeur) dans des puits voisins ? Il faut vérifier s'il est nécessaire d'installer des échelles dans plusieurs puits. Le cas échéant, une échelle dans le dernier puits de la conduite secondaire reliée à la conduite principale peut suffire.
  • Le puits est-il bordé par une bordure verticale ? Les bordures hautes sont biseautées sur une longueur d'au moins 3 mètres au niveau du puits, afin que les amphibiens puissent quitter la zone de la route.

Responsabilité

Conformément au principe du pollueur-payeur, la responsabilité de sécuriser les collecteurs avec des aides à la sortie incombe au propriétaire de l'installation. Des mesures doivent être prises conformément aux bases légales de la protection des animaux et des espèces. 

Nettoyage du puits 
Le personnel chargé de la vidange des puits doit être informé des aides à la sortie dans les puits.

Rampe à amphibiens tôle perforée

Rampe à amphibiens du type "tôle perforée"

Cette rampe en tôle perforée permet aux amphibiens tombés dans le puits de le quitter (© Simon Gaus-Caprez)

Description

Cette rampes d'échappement en tôle perforée permet aux amphibiens de sortir des puits de toutes sortes. Elle se compose de lames de tôle perforée qui s'emboîtent les unes dans les autres. L'échelle est vissée avec précision sur place et placée ensuite dans le puits. 

Achat et coûts

Les rampes d'échappement en tôle perforée sont commandées auprès du constructeur métallique. L'échelle peut également être commandée auprès de fournisseurs directs. Coût : environ 50-120 CHF/pièce (selon le nombre et le fournisseur).

Montage 
Cette rampe d'échappement en tôle perforée est assemblée soi-même ou montée par une entreprise mandatée. Les rails préfabriqués sont assemblés sur place après avoir mesuré la profondeur du puits. Montage : environ 15 minutes.

Nettoyage du puits 
Le personnel chargé du nettoyage des puits doit être informé des rampes d'échappement dans les puits. Lors du nettoyage du puits, la rampe peut être retirée et nettoyée au jet selon les besoins. Elle est ensuite remise en place au même endroit.

Instruction

 

Rampe à amphibiens géotextile

Géotextile suspendu dans un puits comme rampe d'échappement pour les amphibiens

Une natte fixée au regard sert de rampe d'échappement pour les amphibiens (© Susi Otthofer / Katharina Vogt)

Description

La rampe d'échappement en natte géotextile est constituée d'une natte de talus découpée à la taille voulue, dont l'extrémité supérieure est fixée au regard par des colliers métalliques et dont l'extrémité inférieure est lestée par une pierre. 
Cette rampe d'échappement est peu coûteuse et peut être fabriquée par l'utilisateur. Sa durée de vie est toutefois courte, car elle peut se salir rapidement selon sa position et se déchirer avec le temps. Elle convient donc bien pour les puits sur des terrains privés ou dans des caves et des soupiraux, où un contrôle régulier est également possible (voir également Les rampes d'échappement aident les amphibiens de sortir d'une cave ou des soupiraux).

Achat et coûts
Les nattes de talus peuvent être découpées par les particuliers ou les collaborateurs du centre d'entretien eux-mêmes. Aucun outil particulier n'est nécessaire. Les coûts dépendent de la quantité de matériel achetée, ils s'élèvent à 10 à 20 Fr. par tapis. 

Montage 

La rampe d'échappement en géotextile peut être installée par l'utilisateur lui-même (après concertation avec le centre d'entretien ou le service des travaux publics compétent), par des collaborateurs d'un centre d'entretien ou d'un service des travaux publics, ou par une entreprise mandatée. Le géotextile est découpé et installé sur place en fonction de la longueur du puits.

Nettoyage du puits

Le personnel chargé du nettoyage des puits doit être informé des rampes d'échappement dans les puits. Pour le nettoyage la rampe d'échappement est retirée du puits en même temps que le regard et remise en place une fois le nettoyage terminé. A cette occasion, l'état du géotextile peut être contrôlé et, le cas échéant, réparé ou remplacé. 

Instruction

Vidéos

La fonctionnalité de la natte en géotextile comme rampe d'échappement pour les amphibiens a été testée dans le cadre d'un essai. 
Les deux vidéos suivantes montrent comment une salamandre tachetée et un orvet grimpent ou se faufilent avec aisance sur le tapis géotextile.

Une salamandre tachetée sort d'un puits grâce à un treillis géotextile (© Kanton Aargau, Departement Bau, Verkehr und Umwelt, Abteilung Landschaft und Gewässer)

Une orvet se faufile hors d'un puits dans un treillis géotextile tridimensionnel (© Kanton Aargau, Departement Bau, Verkehr und Umwelt, Abteilung Landschaft und Gewässer)

publication

Documents & publications

Ausstieg aus Strassensammlern und Lichtschächten

Simon Gaus Caprez 2008: Amphibienleiter. infofauna (karch) Centre national de données et d'informations sur la faune de Suisse.

Ausstiegshilfe für Amphibien SYTEC Terramat A. Fotos von Jean-Baptiste Evard und Susi Otthofer. Beschreibung Katharina Vogt / Susi Otthofe

Evard J.-B., Otthofer S., Vogt K. 2018: Ausstiegshilfe für Amphibien SYTEC Terramat A. Montageanleitung
Amphibienausstiegshilfe.

Problematik; Amphibienfreundliche Entwässerungselemente; Betroffene Schächte und Entwässerungen; Klär- und Aufbereitungsanlagen, Regenbecken, Pumpwerke; Unterhalt

Simon Gaus Caprez, Silvia Zumbach 2008: Amphibien in Entwässerungsanlagen. infofauna (karch) Centre national de données et d'informations sur la faune de Suisse.

Dieses Merkblatt erläutert, wie die Entwässerung von Strassen und Wegen amphibienfreundlich gestaltet und dadurch Tierverluste im Abwassersystem vermieden werden können. Ideal sind an der Oberfläche geführte Entwässerungsgräben, in welchen das Wasser in Vertiefungen länger stehen bleibt und Amphibien als Laich- oder Aufenthaltsgewässer dient.

Witschi F., Zumbach S., Mermod M., Bregenzer I. 2024: Amphibienschonende Entwässerung. Praxismerkblatt Artenschutz. info fauna - karch.